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Passation de pouvoir

Après près de 8 années de régence militaire, le pouvoir revient enfin à la communauté civile.

Suite aux tristement célèbres attentats du 21 décembre, la fin de l'année 2012 fut marqué par une flambée de violence interconfessionnelles opposant communautés musulmanes et chrétiennes sur l'ensemble du territoire.
A la base, des événements isolés mirent le feu au poudre, brisant le fragile équilibre entre populations musulmane et chrétienne. On repense notamment aux appels d'organisations islamistes radicales à continuer le combat des Haschichins et mener le Jihad pour "chasser les infidèles hors du Nigéria" ou à ce défilé contre le terrorisme dans les rues de la capitale qui dégénera en saccage de mosquée, le 1er Janvier 2013.

Après un mois d'émeutes incontrôlées malgré l'état d'urgence décrêté par le Président Goodluck, un coup d'état mené par le Général Kazeem Chukwuma retira le pouvoir des mains du gouvernement impuissant pour le remettre entre celles du Conseil Militaire Suprême, "dans le but de préserver l'unité Nigérianne" selon les propos même du Général qui avait alors promis un retour à une gouvernance civile dès que la situation aussi bien nationale qu'internationale serait revenue à la normale, sans toutefois fixer d'échéance limite.

Un retour à la loi martiale accompagnée d'un vaste déploiement militaire, de nombreuses arrestations et restrictions des libertés civiles permirent de retrouver rapidement un calme relatif, malgré des tensions intercommunautaires encore vives.

En fin d'année 2019, le contexte national aussi bien qu'internationnal plus apaisé, le Général Chukwuma annonça l'intention du conseil militaire suprême de tenir des éléctions générales courant avril.
Le pouvoir militaire avait alors imposé comme condition de remise du pouvoir aux civils l'interdiction de concourir à des partis politiques politiques fondés sur des bases régionales, ethniques ou confessionnelles, ainsi que le respect d'une parité musulman/chrétiens au sein des listes proposées.

Après officialisation des listes autorisées à concourir selon les critères énoncées et un mois de campagne éléctorale, les éléctions eurent finalement lieu ce dimanche 5 avril 2020.
Une forte présence militaire a été maintenue aux alentours des bureaux de vote et la présence d'observateurs africains et internationnaux a été demandé, afin de s'assurer de la bonne conduite des éléctions, sans violence ni fraude.

La population nigériane, appelée à voter pour l'éléction d'un nouveau Président et des deux chambres du Parlement, s'est déplacé en masse avec un taux de participation de 75%.
Les autorités militaires se disent satisfaites du déroulement des éléctions, aucun heurt ni tentative de fraude majeur n'aurait été signalée.

Résultats et analyse des éléctions dans notre prochaine édition.